Selon le rapport de l’UNESCO en 2017, le harcèlement scolaire est un problème très répandu qui touche un pourcentage important d’enfants et d’adolescents. On estime que 246 millions d’élèves dans le monde seraient impactés par ce fléau chaque année. Quelle est la situation actuelle en France, et quelles mesures le ministère de l’Éducation nationale prend-il pour lutter contre ce problème ? Que pouvez-vous faire en tant que parent pour soutenir votre enfant ?
Résultats sur le harcèlement dans les écoles françaises
En France, le harcèlement scolaire touche plus de 700 000 élèves, soit environ un enfant sur dix. Avec un taux de 12 %, les incidents de harcèlement commencent généralement à l’école primaire. La prévalence observée de ce fléau est par contre de 10 % dans les collèges et de 4 % dans les lycées. En outre, une fille sur cinq a été victime d’insultes en ligne concernant son apparence. Et, une fille sur six a subi une cyberviolence sexuelle liée à la publication d’images ou de vidéos privées, selon une étude nationale de victimisation en milieu scolaire réalisée en 2017. Selon les statistiques officielles du gouvernement, 6 % des enfants déclarent être victimes d’intimidation à l’école. Selon une étude sénatoriale du 22 septembre 2021, ce chiffre est probablement sous-estimé et pourrait en réalité atteindre 10 %, soit approximativement 1,2 million d’élèves scolarisés. Le ministère de l’Éducation nationale ne baisse pas les bras pour autant, puisque pHARe, un programme de lutte contre le harcèlement scolaire, a été mis en place sur l’ensemble du territoire national depuis la rentrée 2021 afin de protéger les enfants et les adultes et d’encourager la responsabilisation et l’engagement. En outre, la Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire est célébrée le 10 novembre 2022.
Qu’est-ce que le programme pHARe exactement ?
Le ministère français de l’Éducation nationale a créé le programme phare comme stratégie de prévention du harcèlement pour tous les élèves des écoles élémentaires et des collèges. Après une phase expérimentale, il a été rendu obligatoire dans toutes les académies à partir de la rentrée 2022-2023. Cette stratégie repose sur huit piliers : évaluer le climat de l’établissement, prévenir le phénomène de harcèlement, créer une communauté de professionnels et de personnels qui protégeront les élèves. Et puis, répondre efficacement aux cas de harcèlement, impliquer les parents et les partenaires et les informer sur le programme. Également, mobiliser les instances de démocratie scolaire et le comité d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement, suivre les effets de ces actions. Et enfin, proposer une solution :
- La création d’une communauté protectrice autour des élèves.
– La création et la mise en œuvre d’un protocole de traitement des situations de harcèlement.
-- la mise en place de 10 heures d’enseignement par an, de la première à la troisième année, axées sur la prévention du harcèlement et le développement des compétences psychosociales des élèves.
– La sensibilisation des parents et du personnel, la formation d’élèves ambassadeurs au collège sont autant d’actions spécifiques qui sont menées tout au long de l’année scolaire.
Apportez vos contributions en tant que parents
En tant que parents, vous devez participer activement à l’arrêt du harcèlement scolaire. La plupart du temps, il est difficile pour un adulte de savoir si un enfant est victime de brimades à l’école ou de petites disputes dans la cour de récréation. Il y a cependant quelques indices à surveiller, car ils sont souvent présents. Il s’agit du manque d’intérêt de l’enfant pour l’école, des ecchymoses sur son corps, de la disparition ou de la dégradation de ses fournitures scolaires. Ainsi que l’épuisement persistant de l’enfant et de ses problèmes de comportement, de son isolement et de son échec scolaire. Les psychologues conseillent aux parents d’affirmer leurs enfants par des mots ou en les inscrivant à des activités sportives qui leur plaisent. Il faut aussi savoir que le harcèlement et les violences scolaires sont punis par la loi. Il ne faut donc pas hésiter à informer la direction de l’école et les associations, car, selon le gouvernement, elles peuvent demander à la justice de punir l’harceleur et de réparer son préjudice.